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USE-IT

RECYCLING PLASTIC AND RUBBLE INTO JOBS

A South African company, Use-it, shows how waste recovery could reduce landfill while creating employment  

Charlotte Mathews, Business Day (South Africa)

 

 

 

Business Day
Charlotte Mathews

When temporary disability put electrical engineer Siyabonga Shange out of work for two years, making it nearly impossible to get his job back, he started Sbumeister Plastics, a plastics recycling business. Shange sources his plastics with the help of Durban-based USE-IT, a waste beneficiation organization launched eight years ago by an entrepreneur named Chris Whyte.

USE-IT has a partnership with (and funding from) the Durban City Metropolitan Area in the local eThekiwini Municipality, giving Whyte and his team access to the municipality’s waste to create business opportunities and employment for people like Shange.

Umgibe, a co-operative with about 500 members, 95 percent women, also sources plastics from USE-IT, using it to protect vegetable plants from pests or to transform into items such as handbags and coffee tables for sale. The co-operative’s members receive training from USE-IT as well. Nonhlanhla Joye, Umgibe’s founder, said, “We have got ourselves out of poverty, and Chris Whyte is part of that solution.”

Since 1994, South Africa’s government has been trying to address rising unemployment, with little success. In the first quarter of 2017, the unemployment rate among those aged 18-34 was 58 percent—or about eight million people. The nation’s recycling industry is relatively underdeveloped, but if more of its waste was turned into a resource, it could create thousands of new job opportunities.

Nonetheless, both USE-IT and the Recycling and Economic Development Initiative of South Africa (Redisa) —which was founded in 2012 to manage waste tire recycling—have faced intimidating hurdles, in some cases from the government. In May 2017 the Minister of Water and Environmental Affairs, Edna Molewa, applied to put Redisa into liquidation after a disagreement with management over the funding model. Redisa’s team is fighting the liquidation order.

Stacey Davidson, Redisa’s director, said that in its first four years, Redisa created 3,500 jobs and subsidized more than 200 businesses. With similar impact, USE-IT has created about 2,500 employment opportunities over the last six years. Whyte said that this injection of jobs provided by waste recycling is only a fraction of the potential in eThekwini and South Africa at large. The obstacles that his company has faced include red tape, a shortage of resources, difficulty in accessing funding, and a lack of public awareness about the need for recycling.

Despite these difficulties, USE-IT’s contribution has been recognized by numerous awards. At the The Circular Economy Awards in 2017  the company was nominated as a finalist along with several bigger, better funded projects, and in May it was cited by the South African parliament as an example of green job creation.

Whyte said the public does not yet appreciate the full potential of waste recycling. “People believe they are supporting waste recycling by dropping off plastic, glass and paper at a recycling center. But that is only the first step in the chain. If we don’t put money into developing the value in the whole chain it will not be sustainable.”

He said South Africa’s focus is on “clean” waste, such as paper, glass and plastics, while the rest goes to landfill. The total cost of dumping in landfills, including logistics, preparing sites and the loss of land use, is estimated at around 1,000 South African rand (US$77) per tonne—meaning that the country is throwing away about 37 billion rand per year of materials that could be turned to other uses.

Building rubble makes up about 40 percent of South Africa’s landfill deposits. And yet, Whyte noted, rubble should have no place in a landfill. USE-IT has developed a compressed brick made from rubble called RamBrick, which the company claims has superior properties to the cement bricks widely used in housing and is significantly cheaper, too. RamBrick has passed all the required standards, but it is proving difficult to persuade developers to use it because of the industry’s resistance to new technologies.

USE-IT is planning to use RamBricks to construct its Hammarsdale Waste Beneficiation Centre in the outskirts of Durban, which will serve as a hub for small business opportunities around waste, a first for Africa.

Whyte’s vision is to place a USE-IT in every urban center in South Africa, but he needs the government’s support to achieve a national roll-out. That would entail two key engagements: widespread public programs to educate the public about comprehensive waste recycling and the financial gains to be had, and the establishment of a Green Development Agency to co-ordinate the diverse and small-scale initiatives across the country.

“eThekwini Municipality has shown the return on investment from diverting waste from landfill and turning it into new products is 1,500 percent,” Whyte said. “Where else will you get that kind of return?”

Après deux ans sans travail dus à une incapacité temporaire, Siyabonga Shange a eu le plus grand mal à retrouver son emploi. Cet ingénieur en électricité crée alors Sbumeister Plastics, une entreprise de recyclage de plastiques. Il se fournit en plastique auprès de USE-IT, une organisation de valorisation des déchets lancée à Durban il y a huit ans par un entrepreneur, Chris Whyte.


USE-IT bénéficie d’un partenariat avec la municipalité d’eThekiwini – la zone métropolitaine de Durban – qui le finance et donne à Chris Whyte et à son équipe accès aux déchets municipaux. Le but: créer des opportunités commerciales et des emplois pour les habitants, comme Siyabonga Shange.


Umgibe
, une coopérative de près de 500 membres, dont 95 % de femmes, récupère également des plastiques auprès de USE-IT. Elle s’en sert pour protéger les plants de légumes des nuisibles, ou les transforme en sacs à main et tables basses destinés à la vente. Les membres de la coopérative sont formés par USE-IT. « Nous nous sommes sorties de la pauvreté, et Chris Whyte fait partie de la solution », témoigne Nonhlanhla Joye, fondatrice d’Umgibe.


Depuis 1994, le gouvernement sud-africain essaie d’enrayer la croissance du chômage, avec des résultats décevants. Au premier trimestre 2017, 58 % des adultes de 18 à 34 étaient sans emploi, soit huit millions de personnes. L’industrie du recyclage est comparativement peu développée dans le pays mais, si davantage de déchets étaient exploités, elle pourrait créer des milliers d’emplois.


Malgré cela, USE-IT et l’initiative sud-africaine de recyclage et de développement économique (Recycling and Economic Development Initiative of South Africa, Redisa), fondée en 2012 pour donner une seconde vie aux pneus usés, font face à d’impressionnants obstacles, parfois même de la part du gouvernement. En mai 2017, la Ministre de l’eau et des affaires environnementales Edna Molewa a demandé de placer Redisa en liquidation après un désaccord sur son mode de financement.

L’équipe de Redisa est en lutte contre cette ordonnance de liquidation. Son directeur, Stacey Davidson, affirme que l’initiative a créé 3 500 emplois et subventionné plus de 200 entreprises en quatre ans. Avec un impact comparable, USE-IT a créé 2 500 emplois en six ans. Selon Chris Whyte, ces opportunités créées ne sont qu’une fraction du potentiel de l’activité de recyclage des déchets à l’échelle d’eThekwini ou de tout le pays. Les épreuves endurées par son entreprise vont du zèle bureaucratique au manque de ressources, en passant par l’accès aux sources de financement et la faible prise de conscience du public quant à la nécessité de recycler.


Malgré ces difficultés, la contribution de USE-IT s’est vue récompensée de nombreux prix. L’entreprise a été finaliste des Circular Economy Awards 2017 aux cotés de projets plus gros et mieux financés. En mai dernier, le parlement sud-africain l’a également citée comme modèle de création d’emplois verts.

Chris Whyte regrette que le public n’ait pas encore pris la mesure du potentiel du recyclage des déchets. « Les gens croient qu’il suffit de déposer ses déchets en plastique, verre et papier à un centre pour contribuer au recyclage. Mais ce n’est que la première étape de toute une chaîne. Si l’on n’investit pas pour développer l’ensemble de la chaîne de valeur, ce ne sera pas durable ».


Selon lui, l’Afrique du Sud se concentre sur les déchets propres tels que le papier, le verre et le plastique. Le reste est condamné aux décharges, dont le coût total, y compris la logistique, les travaux sur site et la perte de terres pour d’autres usages, s’élèverait à 1 000 rands (€ 64) par tonne. Ignorer des matières qui pourraient servir de nouveau coûterait ainsi au pays quelques 37 milliards de rands (plus de € 2 milliards) par an.


Les gravats de construction occupent 40 % des décharges sud-africaines, alors qu’ils ne devraient même pas y être, observe Chris Whyte. USE-IT a développé une brique faite de gravats comprimés, appelée RamBrick. Ses concepteurs assurent qu’elle est supérieure en qualité aux parpaings de ciment habituellement utilisés dans l’habitat, tout en étant bien moins chère. Bien que RamBrick réponde à tous les critères requis, il est difficile de persuader les développeurs immobiliers de l’utiliser en raison de la résistance de ce secteur aux nouvelles technologies.


USE-IT projette d’utiliser les briques RamBricks pour construire son centre de valorisation des déchets de Hammarsdale, près de Durban. Le site servira de pôle de développement pour les petites entreprises impliquées dans la gestion des déchets – une première en Afrique du Sud.
La vision de Chris Whyte est d’établir USE-IT dans chaque centre urbain du pays. Pour un déploiement national, il aura besoin de l’appui du gouvernement, avec un double engagement à la clé : éduquer le public sur toute la chaîne du recyclage des déchets et ses gains potentiels au moyen d’un vaste programme, et coordonner toutes les petites initiatives du pays via une agence de développement environnemental.


« La municipalité d’eThekwini a montré que détourner les déchets des décharges pour en faire de nouveaux produits peut générer un retour sur investissement de 1 500 % », déclare Chris Whyte. « Où allez-vous trouver ce genre de rentabilité ? »

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