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Morphosis

E-waste, a gold mine of opportunities

In France, a small company has made a name for itself within the increasingly competitive electronic waste recycling market.

Joël Cossardeaux, Les Echos (France)

 

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Les Echos
Joël Cossardeaux

Serge Kimbel considers waste electrical and electronic equipment (WEEE) the same way medieval alchemist Nicolas Flamel once considered lead: as a material akin to gold. Kimbel is executive director of Morphosis, a business based in northern France. Over the past 10 years, his company has cashed in on the tiny treasures – silver, platinum, copper – hidden within the cards and hard disks in our discarded computers, cell phones and other gadgets.

“We’re not the only ones to operate in this market. The mining industry has also started recovering these metals. But in terms of price, we are more competitive because our materials are of a very high purity and are retransformed according to the specific needs of manufacturers,” explained the founder of this SME of around 50 employees.

Each year, 25,000 tonnes of WEEE are crushed and ground up at the firm’s two sites in Le Havre in order to recover their precious contents. Morphosis uses an industrial process that combines mechanical, chemical and thermal treatments to extract the “ore” from this waste, 80 percent of which is delivered dismantled. This sector has strong potential for growth, given that the market for these electronic goods is growing by “eight to nine percent per year,” Kimbel said. European Union forecasters predict that within its borders alone, the volume of waste to be treated could reach 12 million tonnes by 2020.

While this mine of opportunities looks promising, the treatment of e-waste is becoming more and more complex. Volumes of WEEE are increasing, yet the concentrations of rare metals that they contain are growing scarcer, and competition for them is heating up. Asian countries, the biggest producers of this waste stream, are increasingly active in this market.

It’s a domain where financial interests are converging with environmental ones. Extraction industries are highly energy consuming and release huge amounts of CO2, making them the biggest contributors to greenhouse gas emissions that are warming the planet. Gold represents only 0.0011 grammes for every tonne of the earth’s crust – and so mountains must be moved to uncover the rare metal.

When it comes to the salvaged treasures of the circular economy, the odds of striking gold are a lot higher. Take mobile phones, for example: one tonne of electronic cards can contain up to one kilogramme of gold, five kilogrammes of silver, nine kilogrammes of tantalum and 250 kilogrammes of copper. A recent study by the French Environment and Energy Management Agency (Ademe) revealed that in 2012, barely a quarter of the electronic cards collected were actually processed. This translates to a loss in value of 124 million euros (USD 143 million) for the unextracted gold alone.

“We’re working to ensure we have the lowest energy consumption and CO2 emissions possible. It’s important for our financial sustainability,” Kimbel noted. When Morphosis burns the plastic from memory cards, the heat created is reused in the processing of rare metals and also to heat the business’s premises in Le Havre. The buildings that make up Morphosis’s new unit in Fécamp, Normandy, will be entirely passive, largely thanks to the photovoltaic electricity generated there. The company is investing five million euros into the unit, with the aim of treating a wide variety of products, obtaining a high recovery yield and keeping energy consumption low. Morphosis believes in investing on innovation. “R&D represents considerably more than 10 percent of our turnover,” which reached 12 million euros in 2017, Kimbel said. His ambition is to make Morphosis the biggest recycling site for electronic cards in France.

One drawback is that the company is seeking its supplies from zones that are increasingly further afield: Morphosis gets its raw materials from Africa, the Middle East and Latin America. Clearly there are consequences for the firm’s carbon footprint. However, Kimbel said, this consideration should be put into perspective. “Le Havre’s port enables us to make shipments by sea,” he noted. “We make huge savings compared to using road transport, and the ratio of CO2 per tonne transported is significantly lower.”

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sont à Serge Kimbel, le PDG de Morphosis, ce que le plomb était à l’alchimiste Nicolas Flamel au Moyen-Age : une matière qui vaut de l’or. Depuis dix ans, son entreprise, basée au Havre, dans le nord de la France, fait son miel de tout ce que les cartes et disques durs de nos vieux ordinateurs, téléphones portables et autres joujoux technologiques obsolètes peuvent renfermer de métal jaune et de matières premières rares, comme l’argent, le platine et le cuivre.

« Nous ne sommes pas les seuls à opérer sur ce marché. Nos confrères de l’industrie minière se sont mis également à récupérer. Mais s’agissant des prix, nous sommes plus intéressants car nos matières à très haute pureté sont retransformées selon les besoins des industriels », explique le dirigeant de cette PME d’une cinquantaine de salariés. Chaque année, 25 000 tonnes de DEEE sont triturés à l’extrême dans ses deux sites havrais pour récupérer leur précieux contenu. Morphosis s’appuie sur un procédé industriel mêlant traitement mécanique, chimique et thermique pour extraire le « minerai » de ces déchets dont 80 % lui sont livrés démantelés. Un gisement promis à une belle croissance, sachant que le marché de ces biens électroniques augmente de « 8 à 9% par an », explique Serge Kimbel. Les prévisionnistes de l’Union Européenne estiment que le volume des déchets à traiter pourrait atteindre 12 millions de tonnes d’ici 2020 dans ses seules frontières.

Un marché disputé

Un filon prometteur dont l’exploitation, pourtant, se complique. Alors que les volumes de DEEE augmentent, les concentrations de métaux rares qu’ils contiennent sont de plus en plus faibles et la concurrence se fait rude. Les pays asiatiques, principaux producteurs de ces déchets, se font toujours plus présents.

Il faut y voir le signe que l’intérêt économique a rejoint l’enjeu environnemental. Les industries extractives sont très énergivores et donc très émettrices de CO2, premier responsable des gaz à effet serre (GES) qui réchauffent la planète. Pour toute tonne de terre, on trouve en moyenne 0,0011 gramme d’or. C’est dire s’il faut déplacer des montagnes pour accéder au précieux métal. Les gisements de l’économie circulaire offrent des ratios nettement plus favorables. Sur celui des téléphones portables, une seule tonne de cartes électroniques peut contenir jusqu’à 1 kilogramme d’or, 5 kilogrammes d’argent, 9 kilogrammes de tantale et 250 kilogrammes de cuivre. Une récente étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a révélé qu’en 2012, à peine un quart du tonnage de cartes collectées a été traité. Ce qui représente une perte de valeur de 124 millions d’euros (143 millions de dollars) rien que pour l’or qui n’a pu être récupéré.

Une unité modèle à Fécamp

« Nous nous employons à avoir la consommation d’énergie et les émissions de CO2 les plus faibles possibles. Il en va de notre viabilité économique », poursuit Serge Kimbel. Les plastiques des cartes à mémoire sont brûlés. La chaleur ainsi générée est réutilisée dans le processus de traitement des métaux rares et le chauffage de ses sites havrais de l’entreprise. Les bâtiments de la nouvelle unité que Morphosis s’apprête à mettre en exploitation à Fécamp seront entièrement passifs grâce, notamment, à l’électricité photovoltaïque qui y sera produite. La PME y investit 5 millions d’euros pour traiter des produits plus variés avec de très forts rendements de récupération et une consommation énergétique très faible. Et elle ne lésine pas sur l’innovation. « La R&D représente nettement plus de 10% de notre chiffre d’affaires », soit 12 millions d’euros en 2017, souffle son PDG. Son ambition est de faire de Morphosis le plus important site de traitement de cartes électroniques de France.

Point faible, les zones d’approvisionnement de cette PME sont de plus en plus éloignées. Elle va chercher ses matières premières en Afrique, au Moyen-Orient et jusqu’en Amérique Latine. Ce n’est pas sans conséquence sur son bilan carbone. Mais cet inconvénient est à relativiser. « Le port du Havre nous permet des acheminements par voie maritime. Cela nous faire réaliser une économie monstre par rapport à la route et représente un ratio de CO2 par tonne transportée nettement plus intéressant », assure Serge Kimbel.

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