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Morocco’s irrigation revolution

Morocco’s irrigation revolution against global warming

The Souss-Massa region in southern Morocco is conducting an innovative irrigation experiment to tackle water scarcity — a combination of solutions to counter the effects of global warming that includes the rationalisation of consumption patterns and cooperation between public and private sectors.

Sabrina Belhouari, L’Economiste (Morocco)

 

Read more on The Hindu Business Line and L’Economiste du Maroc (in French)

 

L'Economiste
Sabrina Belhouari

In 1980, 2,500 m3 of drinking water was available per person per year in Morocco. Today, as a result of global warming, water scarcity has brought the level down to 500 m3 per person. According to NASA, the global average temperature has increased by 1.1°C over the last century, which is causing more droughts.

In response, the agricultural irrigation sector in Morocco has boomed. Over the past few years, companies have benefited from public policies favourable to market development, such as those included in the Green Morocco Plan (Plan Maroc Vert in French). In order to save roughly 50 percent of water in large-scale farming and to improve yields over the next 10 years, the state initiative aims to convert 550,000 hectares of agricultural land to drip-irrigation technology, a localised irrigation technique that places water directly at the plants’ roots. More than 60 companies are currently working in the sector and local communities are following.

The southern region of Souss-Massa-Drâa accounts for 60 percent of the country’s citrus fruit exports and 80 percent of all early-season exports. Since the early 2000s, hydrographical surveys have shown a dramatic and inexorable decline in local groundwater, particularly in its two main aquifers in Souss and Chtouka.

The region reacted by focusing its efforts on the widespread use of drip-irrigation. Subsidies ranging from 80 to 100 percent were established under the Green Morocco Plan, which resulted in 85 percent of the region’s agricultural areas adopting localised irrigation equipment. The remaining 15 percent will benefit from a modernisation project for traditional irrigation systems financed by the UN Green Climate Fund with a budget of 425 million dirhams (USD 44.8 million).

However, agricultural subsidies and systems modernisation can only be beneficial if they are used correctly as management tools, to protect the environment and optimise irrigation. Otherwise, they could lead to opportunistic agricultural practices and water use, as was the case after the introduction of drip-irrigation in the country.

« Localised irrigation reduces evapotranspiration [plant water vapour release], but it also entices people to change their choice of crops, which in recent years has resulted in the abandonment of cereal, for example, in favour of other, more profitable crops that consume more water, such as strawberries, tomatoes, corn or watermelon. Instead of saving water resources, we end up overexploiting them,” explains Abdelkrim Anbari, president of the Raccord network, a federation of agricultural water users and farmers’ cooperatives in Morocco.

No matter how well localised irrigation contributes to the proper management of water resources, it needs to be coupled with other measures to be effective, such as the introduction of water consumption quotas, the installation of meters at water wells, and the establishment of a billing system for agricultural water use adapted to the water availability of each region.

The Souss-Massa territory is one of Morocco’s pioneers in this domain. The Agrotech association was created in 2006 by the Regional Council in order to accompany and supervise agriculture in the region. In addition to raising awareness on climate issues, Agrotech is involved in scientific research and implementation of projects related to agricultural sector efficiency, explains one of the Council’s officials.

Souss-Massa was the first region in Morocco and northern Africa to use weather station technology for irrigation. Networks of them cover a 2,000-hectare radius and record weather data on a daily basis. An SMS is sent to farmers every day to indicate the rate of evaporation predicted for the following day, allowing them to estimate the water needs of their crops.

According to one farmer, this innovative technology can efficiently control localised irrigation operations for all citrus farms in the region. « It allows us to save more than 25 percent irrigation water, and as a result save on energy-related expenses. » With drip-irrigation, water consumption per hectare of citrus fruit fell from 12,000 m3 per year to 8,000 m3 per year. With the added impact of weather stations, consumption was reduced to only 6,000 m3 per year.

En 1980, 2 500 m3/an d’eau potable étaient disponibles par personne au Maroc. Aujourd’hui, le niveau ne dépasse pas les 500 m3/an par personne, en raison du stress hydrique dû au réchauffement climatique — la température moyenne de la planète a augmenté de 1,1°C ce dernier siècle selon la NASA, provoquant des sécheresses plus nombreuses.

Pour faire face à ce défi, le secteur de l’irrigation agricole explose au Maroc depuis plusieurs années, donnant ainsi à des entreprises la possibilité de surfer sur la vague des politiques publiques favorables au développement du marché – telles que celles inscrites au Plan Maroc Vert. Afin de sauver environ 50 % d’eau en grande exploitation et d’améliorer les rendements, cette stratégie publique vise à faire passer 550 000 hectares de terres agricoles en irrigation goutte-à-goutte (un technique d’irrigation localisée qui apporte de l’eau aux racines des cultures de manière précise) sur 10 ans. Plus d’une soixantaine d’entreprises travaillant dans le secteur témoigne de cette tendance. Même les collectivités locales s’y mettent.

Dans la région du Souss-Massa-Drâa (dans le sud du pays) qui contribue à 60% des exportations d’agrumes et 80% des exportations de primeurs au Maroc, les relevés hydrographiques montrent depuis les années 2000 une baisse dramatique et inexorable des nappes phréatiques locales, particulièrement de ses deux nappes principales, Souss et Chtouka.

Face à cela, la région a misé sur la généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte.  Un système de subventions allant de 80 à 100 % a été mis en place dans le cadre du Plan Maroc Vert, et qui a abouti à équiper de 85 % des superficies agricoles de la région de systèmes d’irrigation localisée. Les 15 % restants bénéficieront d’un projet de modernisation des systèmes d’irrigation traditionnels, financé par le Fonds Vert pour le Climat de l’ONU avec un budget de 425 millions de dirhams (44,8 millions de dollars).

Néanmoins, les subventions agricoles et la modernisation des systèmes ne peuvent être bénéfiques que si elles sont bien utilisées en tant qu’outils de gestion pour optimiser l’irrigation et protéger l’environnement. Dans le cas contraire, elles entraînent des distorsions dans les pratiques agricoles et l’utilisation de l’eau, comme cela a été le cas après l’introduction du goutte-à-goutte.

« L’irrigation localisée limite l’évapotranspiration [rejet de vapeur par les plantes], certes, mais elle induit aussi un changement dans le choix des cultures, qui s’est soldé ces dernières années par l’abandon de céréales par exemple, en faveur d’autres cultures plus rentables mais plus consommatrices d’eau comme les fraises, les tomates, le maïs ou les pastèques. Au lieu d’économiser les ressources en eau, on fini par les surexploiter », explique Abdelkrim Anbari, président du réseau Raccord, fédération des usagers de l’eau agricole et des coopératives de producteurs agricoles au Maroc.

Si l’irrigation localisée participe à la bonne gouvernance des ressources en eau, elle nécessite d’autres mesures d’accompagnement pour être plus efficace. L’instauration des quotas dans les volumes d’eau consommés, l’installation de compteurs au niveau des puits d’eau pour contrôler la consommation de l’eau, avec la mise en place d’un système de facturation de l’eau agricole, selon la situation hydrique de chaque région, sont des pistes pour limiter les dégâts de la pénurie d’eau.

Le territoire du Souss Massa a été précurseur dans ce domaine. En 2006, l’association Agrotech Souss Massa Draa a été crée par le Conseil Régional dans le but d’accompagner et encadrer l’agriculture dans cette région. En plus de sensibiliser aux enjeux climatiques, Agrotech est impliquée dans la recherche scientifique et la mise en place de projets relatifs à l’efficience dans le secteur agricole, explique un représentant du Conseil.

Souss Massa fut ainsi la première région au Maroc et au nord de l’Afrique à  utiliser la technologie des stations météorologiques dans l’irrigation. Il s’agit d’un réseau de stations météorologiques couvrant un rayon de 2 000 hectares qui enregistre quotidiennement les données météorologiques. Un SMS est envoyé quotidiennement aux agriculteurs leur indique le taux d’évaporation prévu pour le lendemain, leur permettant ainsi d’estimer les besoins en eau de leurs cultures.

Pour un agriculteur, cette technologie innovante permet de piloter efficacement l’opération d’irrigation localisée pour l’ensemble des exploitations des agrumes dans la région. « Elle nous permet d’économiser plus de 25 % d’eau d’irrigation, et par voie de conséquence d’économiser les dépenses liées à l’énergie consommée », assure-t-il. Avec le goutte-à-goutte, la consommation d’eau pour un hectare d’agrumes est passée de 12 000 m3/an à 8 000 m3/an. Avec les stations météo, combinées avec les systèmes d’irrigation localisée, elle est passée à 6 000 m3/an.

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