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Le réseau VRAC

The fight against waste and food spoilage: surge in popularity for unpackaged goods in France

 

Sales of loose goods currently represent 1.5 percent of purchases in France. The association Réseau Vrac is supporting and training entrepreneurs who are tempted to set up shop.

Agathe Mercante, Les Echos (France)

 

Read more on Le Quotidien de l’Economie  (in French), Valor Economico (in Portuguese) and Yicai Global (in English)

 

Les Echos
Agathe Mercante

No more shelves crammed with products encased in layers of colorful packaging, in pre-determined sizes and formats and that seem to stretch out in endless rows in the supermarkets. There’s an alternative that means less waste, less spoilage and that’s (slightly) easier on the wallet… Bulk buying of food products—a mode of consumption that was widespread until the 1960s saw the rapid rise of supermarkets—is making a big comeback.

This distribution system, which consists of selling products free of packaging and that the client can buy by weight has been enjoying renewed interest in France in recent years. “Today, sales of loose goods represent 1.5 percent of purchases, but in 2027 they could take up a greater share in the market, in the region of 6 to 7 percent,” Célia Rennesson, director of the inter-professional association Réseau Vrac said.

Consumers are starting to become more concerned about the environmental impact of packaging, and especially that of food waste. According to a study carried out by the French General Commission on Sustainable Development (CGDD) published in March 2017, 47 percent of French people are careful about how much waste is produced through their consumption habits. 97 percent try to avoid waste. “Bulk buying can appeal to people of every social category, of all different professions and ages. It can be as attractive to people in the high-income bracket who wish to eat better, as to students on a low budget,” Rennesson pointed out.

Launched in 2016, the association has 250 members and represents all the players involved in the selling of loose food products, from entrepreneurs to retailers and suppliers, in France and around the world. For the moment, the majority of Réseau Vrac’s members are based in France, Belgium, Luxemburg, Switzerland and Spain. While the association initially reserved its membership to entrepreneurs who were developing 100 percent bulk-buy grocery stores—offering fresh produce (fruit, vegetables, cheese, meat) and dry goods (pasta, rice, cereals)—Réseau Vrac now also welcomes retailers that are setting up dedicated spaces for the sale of loose goods adjacent to conventional packaged items. The association offers workshops to entrepreneurs; covering topics from the creation of a bulk-buy grocery store to its management, as well as specific hygiene regulations for these types of product.

But if buying produce loose considerably reduces waste and spoilage, don’t consumers choose the exact quantities they need? It doesn’t necessarily mean significant financial savings. A kilo of rice, whether bought in bulk, or pre-packaged will cost roughly the same. Nevertheless, certain products are up to 40 percent less expensive when bought in bulk, produce such as spices are a prime example.

The loose goods purchasing trend can be seen as part of a wider movement: that of healthier living. “Consumers want to eat local and seasonal produce. They are also more attentive when it comes to the quality of ingredients,” the director of Réseau Vrac said. But the unpackaged purchase model has its limits, starting with size. “For the moment, this type of business is small-scale; bulk-buy grocery stores rarely exceed more than 60m² in size,” she noted.

Another obstacle, and a significant one, is that not all products are eligible to be sold loose or on-tap. For example, it’s currently impossible to sell products that carry a ‘controlled designation of origin’ or ‘protected designation of origin’ certification in this way. A regulation that’s limiting for the producers of these French culinary specialties; each with their own local character, which would easily have found a following among those who shop at bulk-buy stores. The sale of olive oil ‘on-tap’, for example in refillable bottles from a large container, is banned for fear of fraud.

Associations like Réseau Vrac won’t be giving up the fight though. The latter recently requested a meeting with the French Minister of Agriculture Stéphane Travert, and is an active participant in the French Etats généraux de l’alimentation or national Food Convention which was launched in July 2017. Through public consultation via an internet platform, and a series of themed workshops that will run until November, the convention aims to ensure a thorough review of current practices, in the hope of encouraging a shift towards a production, distribution and consumption model that is both fairer and more sustainable.

Exit rayons surchargés de produits aux emballages colorés, aux tailles et aux contenus délimités qui s’étendent à l’infini dans les grandes-surfaces. Moins de déchets, moins de gaspillage, (un peu) moins cher… L’achat en vrac, qui régnait en maître jusque dans les années 1960 et l’apparition des premiers supermarchés, amorce son grand retour.

Ce système de distribution, qui consiste à vendre des produits exempts d’emballages et que le client peut acheter au poids connait ces dernières années un regain d’intérêt en France. « Aujourd’hui, le vrac représente 1,5% des achats, mais en 2027, il pourrait prendre une part plus importante, de l’ordre de 6 à 7% », estime Célia Rennesson, directrice de l’association interprofessionnelle Réseau Vrac.

Les consommateurs se soucient désormais de l’impact écologique des emballages et surtout du gaspillage. Selon une étude du Commissariat général au développement durable, publiée en mars 2017, 47% des Français sont vigilants sur la quantité de déchets induite par leur mode de consommation. Et ils sont 97% à éviter de gaspiller. « Le vrac s’adresse à toutes les catégories socio-professionnelles sans limite d’âge. Il peut autant plaire aux CSP+ qui souhaitent manger mieux qu’aux étudiants qui ont des besoins alimentaires et un budget restreints », détaille Célia Rennesson.

Lancée en 2016, l’association compte 250 adhérents et représente tous les acteurs – porteurs de projet, commerçants, fournisseurs – de la filière de la vente en vrac en France et dans le monde. Pour l’heure, l’essentiel des adhérents à Réseau Vrac se situe en France, en Belgique, au Luxembourg, en Suisse et en Espagne. Initialement réservée aux porteurs de projets d’épiceries 100% vrac, proposant des produits frais (légumes, fruits, fromages, viandes) et secs (pâtes, riz, céréales), l’association s’est récemment ouverte aux commerçants qui aménagent des espaces de vente en vrac aux côtés des produits conditionnés. Elle dispense des formations aux porteurs de projets, de la création d’une épicerie vrac à sa gestion, en passant par une sensibilisation aux normes d’hygiène en vigueur pour ce type de produits.

Mais si l’achat en vrac réduit considérablement les déchets et évite le gaspillage – les consommateurs ne choisissent-ils pas exactement la quantité qu’il leur faut ? – il n’est pas pour autant synonyme d’importantes d’économies financières. Un kilo de riz, acheté en vrac ou conditionné coûtera à peu près le même prix. Certains produits peuvent néanmoins être jusqu’à 40% moins chers lorsqu’ils sont achetés en vrac, comme les épices par exemple.

La tendance du vrac s’inscrit dans un mouvement plus vaste : celui du vivre-mieux. « Les consommateurs veulent manger local et de saison. Ils sont également plus attentifs à la qualité des aliments », note la directrice de Réseau Vrac. Mais le modèle connait ses limites, à commencer par sa taille. « Pour l’instant, ce type de commerce est circonscrit à de petits volumes, les épiceries vrac excèdent rarement plus de 60m² », estime-t-elle.

Autre barrière – et de taille : tous les produits ne sont pas accessibles à la vente en vrac. Il est aujourd’hui impossible de vendre des produits d’appellation d’origine contrôlée (AOC) ou d’origine protégée (AOP). Un comble pour ces spécialités culinaires françaises, estampillées locales, qui trouveraient facilement leur public auprès des acheteurs en vrac. Par crainte du trafic de contrebande, l’huile d’olive n’est pas non plus éligible à ce type de vente.

Les associations ne désarment pas pour autant. Réseau Vrac a récemment demandé à être reçue par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert et participe activement aux états généraux de l’alimentation, qui ont débuté en juillet 2017. Via une consultation publique par Internet et une série d’ateliers thématiques jusqu’en novembre, ils permettront une « mise à plat » générale des pratiques pour favoriser la mise en place d’une chaîne de production, de distribution et de consommation qu’ils espèrent plus durable et plus équitable.

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