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Circular Economy in Africa

Carpe Deum…but Caveat Emptor!

The circular economy holds great promise for Africa, where rising production and consumption are prompting concerns for the environment. But can the continent handle the transitional costs and avoid potential dangers?

African Business (London)

 

Read more on African Business and Les Echos (in French).

African Business

From Johannesburg’s luxury shopping malls to Senegal’s cheap Chinese retailers, African consumers are increasingly gaining access to the goods and conveniences that have long been the preserve of the developed world. A rapidly growing middle class and an exploding range of lifestyle choices mean the demand for new products will only increase.

Yet with Africa facing an uncertain environmental future—the continent remains more vulnerable than any other to rising global temperatures—critics are beginning to ask whether a sudden expansion of industry and consumption could wreak havoc on Africa’s fragile ecosystems. They point out that the transition to a modern economy will likely entail significant disruption, from a huge increase in waste to the environmental impact of new factories, transportation and energy systems.

One possible antidote is to transition from the current linear economy—whereby we take things out of the ground, turn them into products then dispose of them in landfills—to a circular economy. One possible antidote is to transition from the current linear economy—taking things out of the ground, turning them into products then disposing of them in landfills—to a circular economy, which reuses and recycles goods into new products rather than throwing them away. Research conducted by McKinsey Global Institute suggests that in Europe alone, a circular economy could generate a net economic gain of €1.8 trillion per year by 2030, reflecting a 75 percent decline in the costs associated with driving and a 50 percent reduction in construction costs.

In other words, goods are reused or recycled into new products rather than being thrown away. Research conducted by McKinsey Global Institute suggests that in Europe, a circular economy could generate a net economic gain of €1.8 trillion per year by 2030, reflecting a 75 percent decline in the costs associated with driving and a 50 percent reduction in construction costs.

Transitional costs are enormous, however. The British government estimates that creating a fully efficient reuse-and-recycling system would cost around €14 billion. The price tag for doing so throughout Europe could reach €108 billion. From 2000 to 2013, the renewables transition in Germany cost €123 billion in feed-in tariffs. In Africa, the added costs of R&D, asset investments, subsidies and spending on digital infrastructure would likely be beyond the means of many countries, which are only just finding their footing in the global economy.

Some experiments with the circular economy model are nonetheless moving forward. One high-profile project, The Recycling and Development Initiative of South Africa (REDISA), has thrown into sharp relief the challenges and difficulties of the concept. REDISA was set up in 2012 in an effort to solve the country’s growing used-tire problem—some 11 million are added to unsightly piles and dumps each year. Many are used to provide cheap, environmentally destructive heat for poverty-stricken townships, others are melted down for their scrap steel content, leaving most of the tire as waste.

REDISA established processing facilities, and during the project’s first 18 months, the amount of used tires collected for recycling increased from 3 to 70 percent. REDISA planned to process the majority in a high-value material recovery process by 2020, and it claimed that up to 10 full-time jobs would be created per 1,000 metric tons of collected tires.

While the organization was hailed by many as Africa’s foremost example of a circular economy concept in action, it turned out to be very badly managed. In late September 2017, REDISA and its private management company Kusaga Taka Consulting were placed in final liquidation by the Western Cape High Court after directors were found to have been involved in “unlawful misappropriation of public funds.” REDISA’s assets will be transferred to the country’s Waste Management Bureau, but the future of its operations is now in doubt.

The vast ambition and stunning failure of the project provide a lesson in the opportunities and dangers facing Africa’s circular economy: Get it wrong, and countries could be shackled to costly, poorly managed initiatives that lend themselves to graft and opportunism. Yet if governments can plan ahead and concentrate resources into sustainable, efficient initiatives, the circular economy could represent an encouraging response to the continent’s immense environmental and development challenges.

Des centres commerciaux de luxe de Johannesburg aux petites boutiques chinoises du Sénégal, le consommateur africain a de plus en plus accès aux produits qui ont longtemps été réservés aux pays développés. Avec une classe moyenne en forte croissance et un choix exponentiel de styles de vie, l’appétit pour la nouveauté n’en est qu’à ses débuts.

Cependant, plus vulnérable que tout autre à la hausse mondiale des températures, le continent africain fait face à un avenir environnemental précaire. Des critiques s’élèvent donc pour s’inquiéter des ravages que l’essor soudain de la production et de la consommation pourrait causer sur les fragiles écosystèmes de l’Afrique. Elles soulignent que la transition vers une économie moderne impliquera probablement d’importantes ruptures. L’impact environnemental ira de l’augmentation accélérée des déchets à l’empreinte laissée par les nouvelles usines, les réseaux de transport et les infrastructures énergétiques.

Un antidote possible est de franchir le pas entre l’économie linéaire actuelle, selon laquelle on prélève des matières pour les transformer en produits qui finissent dans des décharges, et l’économie circulaire, qui veut que les produits soient réutilisés ou recyclés plutôt que jetés. Une étude du McKinsey Global Institute suggère que, rien qu’en Europe, une économie circulaire pourrait générer un gain net de € 1,8 milliard par an d’ici 2030 grâce à une diminution de 75 % des coûts de transport automobile et de 50 % des coûts de construction.

Les coûts de la transition sont cependant substantiels. Le gouvernement britannique évalue à 14 milliards d’euros la mise en place un système performant de réutilisation et de recyclage. A l’échelle de l’Europe, la facture pourrait atteindre € 108 milliards. De 2000 à 2013, la transition vers les énergies renouvelables en Allemagne s’est faite au prix de € 123 milliards de subventions. En Afrique, le surcoût en termes de R&D, subsides et investissements dans des actifs et infrastructures digitales dépasserait les moyens de la plupart des pays, qui commencent à peine à trouver leurs marques dans l’économie mondiale.

Certaines expériences d’économie circulaire progressent néanmoins. L’un des projets les plus en vue, l’Initiative sud-africaine de recyclage et développement (REDISA), a mis en lumière les défis et obstacles à surmonter pour adopter ce modèle. REDISA a été fondée en 2012 pour résoudre le problème grandissant des pneus usagés, dont 11 millions sont jetés sur des décharges et autres dépotoirs disgracieux. Bien que redoutable pour l’environnement, certains servent de chauffage bon marché à des familles pauvres des townships. D’autres sont fondus pour récupérer le métal qu’ils contiennent, rendant ainsi l’essentiel du pneu irrécupérable. REDISA a ouvert des centres de traitement qui ont permis, au cours des 18 premiers mois du projet, d’élever le taux de récupération des pneus de 3 % à 70 %. REDISA prévoyait de recycler la plupart de ces pneus selon un procédé à haute valeur d’ici à 2020, déclarant pouvoir ainsi créer jusqu’à 10 emplois à temps plein pour chaque 1 000 tonne métrique de pneus récupérés.

Bien que l’organisation ait été acclamée comme le plus bel exemple d’économie circulaire mis en œuvre en Afrique, elle s’est avérée fort mal gérée. Fin septembre 2017, REDISA et l’entreprise privée qui la pilote, Kusaga Taka Consulting, ont été mis en liquidation judiciaire par la Cour suprême du Cap occidental après la découverte que les directeurs étaient impliqués dans des détournements de deniers publics. Les actifs de REDISA vont être transférés au Bureau national de gestion des déchets, mais l’avenir de ses actions reste incertain.

La grande ambition du projet – et son stupéfiant échec – font figure de leçon sur les opportunités mais aussi les dangers de l’économie circulaire en Afrique. Perdez-en la maîtrise et un pays peut se retrouver entravé par des initiatives coûteuses et mal gérées, qui attirent pots-de-vin et opportunisme. Cependant, si les gouvernements planifient et concentrent leurs ressources sur des initiatives efficaces et durables, l’économie circulaire peut représenter une réponse encourageante aux immenses défis environnementaux et de développement du continent.

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