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Zero Mika

‘Zero Mika’: Morocco goes plastic bag-free

Morocco consumes around 25 billion plastic bags per year, the government decided to go plastic bag-free with the Zero Mika Operation.


Hassan El Arif, L’Economiste (Morocco)

Read more on L’Economiste (in French).

 

L'Economiste
Hassan El Arif

Aiming to reduce the impact of the global plastic bag epidemic, on July 1 2016 Morocco took a radical step to tackle its share. A total ban on plastic bags gave shops and businesses just six months from the date of publication of this new law in which to convert to other forms of packaging. Named ‘Zero Mika’, this operation aims to ensure a rapid transformation to a plastic bag-free environment, under the best conditions.

In Morocco, plastic bags are a national burden. Moroccan households consume around 25 billion of these temporary bags every year. After they have been used, they end up littered across the landscape, for want of a proper recovery and recycling programme. The consequences on the environment are dire: a sea of plastic bags, each with a life expectancy of around four centuries.

Morocco has decided to take action to eliminate plastic bags as quickly as possible, through its operation named ‘Zero Mika’ (‘Mika’ is the Arabic word for plastic). In other countries it has taken several attempts before governments have succeeded in implementing a ban. ‘Zero Mika’ focuses on the main culprits in this epidemic – the single-use plastic bags with handles commonly found at supermarket check-outs. Other types and designs (such as freezer bags, garbage bags, bags for industrial waste or for vegetation, etc.) are still authorised for use. A comprehensive guide will soon be published detailing the specifications for each type of bag.

The law, which bans the manufacture, commercialisation and importation of plastic bags, came into effect on July 1 2016, only six months after its publication in the Official Bulletin. Monitoring is a key element of the strategy. Three authorities are therefore involved: the Ministry of Industry is working with factories, the Ministry of the Interior with retailers and the Customs Administration is taking on imports. Heavy fines will be handed out for any violations, which could be anything from 10,000 to 1 million Dirhams (around 90,000 euros) depending on the nature of the infraction and the type of perpetrator (individual or corporation).

This ban on plastic bags has brought attention to the group of industrial companies whose main product is this type of packaging. To prevent them from going out of business and to keep their workers in employment, the government has put a conversion plan in place, at a cost of around 200 million dirhams (around 20 million euros). The state plans to support these transparent businesses in the transition to producing non-pollutant packaging products instead.

The Ministry of Industry has taken on the consultancy costs of this process. However, the few informal manufacturing companies that are not eligible for the conversion programme are continuing to produce plastic bags, which will likely last until they use up their stocks of raw materials. In general, however, the majority of retailers have cooperated in the ‘Zero Mika’ operation.

The first step for large shopping centres, which did not want to get caught short when the day arrived, was to import and store millions of bags. Now that the law has come into force, various alternatives have been developed. Different types of materials are being trialled depending on the type of product being packaged. All of these new types of packaging are either biodegradable, or reusable.

Coinciding with the introduction of this new law, a campaign encouraging citizens to pick up discarded bags and clean up the environment has been launched. Several thousand tonnes of bags have been retrieved and sent to cement manufacturers for incineration. This operation is due to last until the end of the year. ‘Zero Mika’ seems to have succeeded in ensuring that everyone plays their part, proof that Moroccans are willing to mobilise around an important social project. Taking a look at the changing state of the landscape will be the ultimate way of judging the operation’s success.

Les sacs en plastique constituent un véritable fléau au Maroc. Les ménages marocains consomment environ 25 milliards par an. Sauf qu’après utilisation, ils finissent dans la nature, faute d’une filière de récupération et de recyclage. Conséquence: des océans à perte de vue de sacs en plastique dont la durée de vie est estimée à près de quatre siècles et donc un impact désastreux sur l’environnement. C’est la raison pour laquelle le Maroc s’est lancé le défi de les éliminer dans les plus brefs délais. D’autres pays s’y sont pris à plusieurs reprises avant de pouvoir les interdire. L’opération a ainsi été baptisée «Zéro Mika» (Mika étant la traduction en arabe du mot plastique). L’interdiction ne concerne que les sacs dits de «caisse» ou bretelles, qui sont à usage unique. Les autres catégories (sacs de congélation, poubelle, de déchets industriels, végétaux, etc.) restent autorisées. Des arrêtés viennent d’être publiés, précisant les conditions de marquage de ces différents types de sacs. La loi interdisant la fabrication, la commercialisation et l’importation des sacs en plastique est entrée en vigueur le 1er juillet dernier, soit six mois après sa publication au Bulletin officiel.

Le contrôle représente un axe majeur dans cette nouvelle stratégie. Ainsi, trois administrations sont impliquées: le ministère de l’Industrie pour les usines, le ministère de l’Intérieur chez les commerçants et l’Administration de la douane pour les importations. De lourdes sanctions pécuniaires sont prévues en cas d’infraction. Les montants des amendes varient de 10.000 à 1 million
de dirhams (environ 90.000 euros) selon la nature de l’infraction et son auteur (personne physique ou morale). L’interdiction des sacs en plastique a mis au jour l’existence d’un tissu d’unités industrielles dont ce type d’emballage représente le principal produit. Par conséquent, pour leur permettre de continuer d’exister et préserver les emplois, le gouvernement a mis en place un plan de reconversion, doté de 200 millions de dirhams (environ 20 millions d’euros). Le principe consiste à accompagner les entreprises transparentes afin de se positionner sur des produits d’emballage non polluants.

Dans une première étape, et pour ne pas être pris de court le jour «J», les grandes surfaces commerciales qui sont souvent à l’avant-garde par rapport aux autres catégories de points de vente ont dû importer des millions de sacs. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, différentes alternatives ont vu le jour. Différents types de matériaux sont utilisés selon le type de produit. Mais dans tous les cas, il s’agit d’emballages qui se dégradent avec le temps ou qui peuvent être réutilisés. Les nouveaux contenants commencent à rentrer dans les mœurs des consommateurs. Certains ménages se sont remis au traditionnel couffin ou au caddie de course. L’interdiction des sacs en plastique a tout de même donné lieu à une évolution pour le moins cocasse. Si auparavant des commerçants, y compris les grandes surfaces, avaient l’habitude d’offrir des sacs en plastique, parfois de très haute facture, depuis le 1er juillet ils font payer leurs clients le nouvel emballage. Ce qui représente pour eux un nouveau business.

Une campagne de ramassage des sacs dans la nature a été lancée en même temps que l’entrée en vigueur de la loi. Plusieurs milliers de tonnes de sacs ont ainsi été récupérées et confiées à des cimentiers pour incinération. L’opération devrait durer jusqu’à la fin de l’année. Ainsi, tout le monde semble jouer le jeu et «Zéro Mika» démontre bien que les Marocains ont la capacité à se mobiliser autour d’un grand projet de société. Dans tous les cas, le terrain finira bien par le démontrer.

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